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 One more night ∞ Lila

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MessageSujet: One more night ∞ Lila    One more night ∞ Lila  EmptyJeu 4 Juil - 16:53

one more night


Le soleil se levait sur Cherokee annonçant le début d’une nouvelle journée, de galère, de misère, une chaleur étouffante allait te prendre une énième fois à la gorge pour t’épuiser un peu plus jusqu’à ce que respirer pour toi devienne un supplice.  L’été était là, prenant le contrôle de cette petite ville dont tu ne connaissais rien, t’étais arrivé là pour ta survie, te cacher, t’accrocher à la vie comme jamais auparavant. Tu jeté des coups d’œil derrière toi, tu gardais une lame bien au chaud, elle te rassurait, pourquoi ? Parce que tu le savais, à tout moment ton corps pouvait s’écrouler au sol, sans vie. L’enfer t’ouvrait ses portes et toi, tu résistais autant que tu pouvais, tu luttais sans cesse, chaque jour, une bataille vaine car au fond, t’allais finir par goûter au supplice d’une éternité de souffrance. Tu préférais ne pas y penser, vivre ou survivre tout simplement. T’étais assis sur le rebord de ta fenêtre, cigarette en main, contemplant le ciel qui rougissait alors que le soleil s’élevait bien au-dessus des immeubles laissant sa chaleur prendre possession de la petite ville pour une nouvelle journée de labeur. Tu recrachais lentement la fumée qui s’évanouissait dans l’air, se laissant porter par le vent, tes yeux se posèrent sur ce petit voile qui disparaissait lentement. Toi aussi tu rêvais de pouvoir partir loin, te laisse porter au gré du zephyr, être libre, tout simplement. T’avais jeté ton mégot et restais silencieux, profitant de ce calme presque religieux qui régnait dans les rues de Cherokee, doucement, la population s’éveillait et toi, tu contemplais le monde. T’étais serein, pour la première fois depuis longtemps, ton esprit était apaisé, rien ne pouvait te perturber, ni les pleurs d’un bambin refusant de rejoindre ses camarades à l’école, ni le claquement incessant de ta voisine du dessus probablement déjà bien en retard, non, t’étais trop bien, perché sur ce petit encadrement en bois à observer les rues s’animer, les routes se boucher alors que le soleil était à son zénith. Une vague de chaleur noyait Cherokee alors que ton horloge n’affichait pas sept heures du matin. Tu descendais de ton poste d’observation d’un bond comme pour mettre fin à tes rêveries, reprendre le quotidien morne, dur quotidien, les jours s’enchaînaient et se ressemblaient tous, des copies d’une copies, vous connaissez la suite.  Tu te forçais à avaler un petit quelque chose pour tenir la journée, t’avais pas faim, non, t’avais plus faim, mais il le fallait si tu ne voulais pas finir par t’écrouler. T’avais pas décroché un mot, pas une parole, de toute façon, t’étais seul, éternellement seul. Beaucoup se parlent à eux-mêmes, râlent à voix haute ou même chantent, mais pas toi, tu restais muet, complètement muet. Tu t’étais engouffré dans ta voiture, restant quelques minutes sans bouger, les mains sur le volant, le moteur qui vrombissait attendant un ordre de ta part, mais tu ne faisais rien, tu restais simplement assis, fixant le vide. Un coup de klaxon te tira de tes pensées, ton cœur battait la chamade à t’en rompre la poitrine tandis que le soleil te brûlait les yeux. Tu t’étais passé une main sur le visage laissant basculer ta tête en arrière, fermant les paupières doucement, tu le savais, ce soir était ton soir, ta paye était à portée de main, quelques heures de repérage, tout était calculé à la perfection, fin manipulateur, sournois voleur.
T’étais arrivé devant cette grande bâtisse, un homme t’attendait de pied ferme, la main sur le front pour se cacher du soleil, ses dents ressortaient, il était heureux de te voir arriver, tu lui rendais son sourire faussement. Non tu ne détestais pas ton boulot, bien au contraire, t’étais juste quelqu’un de pas joviale à la base, voir un petit rictus de bonheur sur ton visage relevait du miracle, t’essayais de te faire discret, d’être apprécié des autres. Tu n’avais rien contre les propriétaires pour tout dire, tu les aimais bien, tu ne t’attachais pas parce que tu brisais leur vie, leur famille, volais les biens les plus précieux, t’étais un scélérat, un menteur, t’étais mauvais et pourtant, tu ne l’étais pas vraiment. Il te serra la main, te noyant de paroles insignifiantes à tes yeux, mais tu ne bronchais pas, t’écoutais, il faisait de grands gestes pour illustrer ses paroles comme si l’homme avait un sourd en face de lui, d’un côté, ça te faisait rire, enfin, rire est un grand mot. Il se tourna vers sa maison et pointa des doigts des fenêtres et une porte, ton boulot était là, réparer ce que jamais tu ne pourras te payer, ironie du sort. Tu frôlais l’or du bout des doigts, marchais sur du marbre, t’étais entouré de tableaux d’une valeur inestimable, de billets, de vêtements hors de prix et tout ça, tu ne pouvais pas le toucher, tu ne pouvais pas l’avoir, tu te contentais d’ignorer toute cette richesse, t’en avais pas besoin. T’avais posé le pied à l’intérieur de la maison, repérant un système de sécurité non loin de la porte d’entrée, tu jetais des coups d’œil furtifs à droite, puis à gauche, prenant le temps d’imprégner ton esprit de chaque information cruciale, tu montais les escaliers, quelles marches grinçaient, si le bruit de tes chaussures frôlant le sol s’entendait ou non, t’étais à l’affût du moindre détail tout en gardant un certain professionnalisme sur ta vraie mission, à savoir réparer des foutus volets. T’étais là, à t’acharner sur des planches de bois tout en tendant un oreille, écoutant patiemment chaque parole du propriétaire, il n’était pas là, oui, ce soir était définitivement ton soir. Tout semblait parfait, ton plan était planifié, t’étais enjoué à l’idée de ce qui allait se passer, bien au contraire, tu voulais pas remettre les pieds dans cette maison une fois la nuit tombée et pourtant, t’étais obligé, pour vivre, survivre plutôt alors tu te pliais à tes propres exigences et acceptais ton sort malgré tout.
Le soleil déclinait à l’horizon, t’attendais le moment, le bon. Assis à la terrasse d’un café, t’étais serein, trop paisible. Tu te fondais avec les objets, on ne te voyait pas, une aubaine pour ta petite personne. L’air étouffant de l’après-midi laissait peu à peu place à une légère brise qui refroidissait doucement Cherokee, les lumières s’allumèrent soudainement, des papillons se précipitèrent sur les petites lampes se brûlant les ailes comme tu allais le faire ce soir, mais tu ne le savais pas non, pauvre petite bête fonçant droit dans un traquenard dont l’issue pouvait être fatale. T’étais levé, laissant quelques pièces sur ta table avant de te fondre dans la nuit, essayant de ne faire qu’un avec les ténèbres, t’avançais à pas de loup comme pour ne pas te faire remarquer avant de passer à l’action, sac sur l’épaule, t’arpentais les ruelles les plus lugubres de la petite ville pour finalement arriver devant cette maison bien plus imposante à la lumière de la lune. T’accélérais le pas, regardant à droite puis à gauche, prenant soin de ne faire aucun bruit. T’infiltrant à l’arrière de la grande bâtisse pour finalement l’escalader, rien ne cognait contre le mur, t’étais discret, un félin agile, silencieux. Tu t’étais immiscer à l’intérieur de la maison, glissant le long des murs, débranchant la petite alarme repérée quelques heures plus tôt. Tout était parfait, t’avais réussi, tu touchais à ton but, du moins, c’est ce que tu pensais. Alors que t’éclairais le salon de ta lampe de poche, un visage se dessina devant toi, éclairé par ta lumière, une jeune femme effrayée, tremblotante. Tu reculais, ton pied buta contre le canapé te faisant basculer en arrière, ton corps s’écrasa au sol dans un fracas incroyable, des étoiles noirâtre dansèrent devant tes yeux tandis que t’essayais de reprendre tes esprits, tu te relevais brusquement, faisant mine d’être parfaitement lucide et pourtant, ta chute t’avait sonné. Tu t’approchais doucement de la jeune fille, le visage décomposé, l’air embarrassé, lui ordonnant de se taire en posant ton index sur ta bouche. « Taisez-vous, chut ! » Tes mains se posèrent sur ses épaules sans trop les serrée, un contacte amical, rassurant. « Je vais pas vous faire de mal, je vous promets mais il faut que vous m’écoutiez c’est important ! » T’étais mal, t’étais vraiment mal, t’avais touché le fond, t’allais croupir dans une cellule, tout ce que tu pouvais faire, c’est changer de pays, à nouveau, fuir, fuir loin.
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MessageSujet: Re: One more night ∞ Lila    One more night ∞ Lila  EmptyJeu 4 Juil - 18:28





One more night.



Voilà quelques semaines que j'étais dans cette nouvelle que je ne connaissais pas. Après 6 mois de coma et 3 mois d'Hôpitalisation je pouvais enfin sortir de cet endroit que je n'aimais pas du tout. Et pourtant c'était le deuxième lieu dans lequel je me trouvais. Je n'avais pas beaucoup de souvenirs de mon passé, juste un endroit vraiment sombre et humide que je n'aimais pas beaucoup. Quand les policiers étaient venu me poser des questions j'étais resté muette, sinon je leur disais que je me souvenais seulement d'un endroit sombre et humide. Je n'arrivais pas à retrouver mes souvenirs et je ne comprenais pas pourquoi. J'entendais le médecin me dire que c'était totalement normal, que mon cerveau faisait barrage à ces souvenirs qui était trop dur. Et pourtant ce n'était pas une année que j'avais oublié mais 20 années de ma vie ce qui me faisait encore plus mal. Je ne connaissais pas la ville, ni les études. Je ne savais pas du tout comment j'allais faire pour reprendre une vie normale. J'avais tellement peur de sortir de cet hôpital, je ne savais plus du tout où j'en étais. Je pensais me retrouver toute seule, mais je me trompais bien, ce policier était venu me voir presque tous les jours pour me montrer que maintenant j'étais en sécurité. C'était cet homme qui allait changer ma vie.

Quand j'y pense encore je me demande où j'en serais s'il n'avait pas été là. Je me souviens encore que lors de ma sortie il était venu me chercher pour m'emmener dans cette ville. Et il avait raison, au moins ici personne ne viendrait me faire de mal. Je pouvais faire ce que je voulais et en quelques jours je me suis inscrite dans cette école d'art pour l'année prochaine et en même temps j'ai trouvé un petit boulot de serveuse. Je ne me voyais pas vivre chez lui sans rien lui donner en retour. Il faisait tellement pour moi et je voulais tout faire pour lui montrer qu'à partir de maintenant j'irais bien. Enfin c'est un grand mot puisque je n'arrive toujours pas à me souvenir de tout. Parfois j'avais des images qui me revenaient en tête et ça me faisait peur. Cette après-midi j'étais sortis, j'avais besoin de prendre l'air. Je n'avais pas bien dormi pendant la nuit, cauchemars sur cauchemars. Donc cette après-midi j'avais besoin de me changer les esprits et je passais toute ma journée dans un parc à dessiner et écrire dans mon calepin. Un médecin m'avait donné comme idée de tenir un journal pour noté tout ce que je me souvenais et il avait raison, ça me faisait du bien. Comme ça je pouvais en parler une fois que je me sentirais prête. En tout cas j'étais contente que la maison se trouve aussi près d'un parc. Voilà un endroit que j'aime beaucoup, un grand espace vert avec des coins tranquilles. Je passais donc toute mon après-midi là-bas avant d'aller travailler. Ce soir ça va je n'avais pas gros service, je devais juste travailler jusqu'à 23 heures au moins. J'aimais travaillé, je pouvais enfin voir d'autres personnes et je me rendais compte que tout le monde ne me voulait pas de mal.

Une fois fini je rentrais à la maison tranquillement et j'allais m'allonger sur mon lit. Je commençais à dessiner comme tous les soirs. Je savais que j'allais être toute seule, je commençais à avoir l'habitude. Je passais donc une heure à dessiner, c'était tellement bien et ça me faisait beaucoup de bien surtout. Mais d'un coup j'entendais du bruit, je sursautais tout de suite. Je me levais en ne faisant pas de bruit et je sortais de la chambre tout doucement. J'espérais que c'était mon ami qui était là, mais quand je descendais je me rendais compte qu'il n'y avait aucune lumière ce qui me faisait encore plus peur. Et là d'un coup une lumière venait éclairer mon visage, un homme se trouvait devant moi, je reculais tout de suite alors que j'avais encore plus peur. Je n'arrivais pas à crier, j'étais terrorisé sur place. Et cet homme semblait tellement surpris de me voir, il tombait même. Je sursautais alors qu'il se relevait, je reculais tout de suite alors que je cherchais à prendre mon portable posé sur la commode, mais il se rapprochait d'un coup de moi.

-Que faites vous là...

Je tremblais de partout et alors que je sentais ses mains sur mes épaules je reculais tout de suite assez vite en refusant qu'il me touche. Mais à ma touche je trébuchais. Je restais assise mais je continuais de reculer.

-Ne me faites pas de mal... Pas encore... Pourquoi vos faites ça?

J'étais persuadé que cet homme me voulais du mal et que c'était lui qui m'avait enlevé. Je restais assise terrorisé. Mais pourquoi on ne voulait pas me laisser tranquille, je voulais une vie calme. Mais c'était trop demander. En plus il faisait tout noir, encore une ambiance que je n'aimais pas du tout. Mais qu'est-ce que cet homme faisait là et surtout qu'est-ce qu'il allait me faire.


© charney

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