Catherine, elle est belle, elle a des yeux magnifiques, un sourire d'ange, et d'une bonté à toute épreuve, Andréa, le célèbre Andréa. Le fils de ... Idiot, briseur de rêves, et de coeur en option. Deux opposés, deux antipodes. Deux personnes qui s'aiment, c'est le principale. Ils s'aiment sous les feus de New-York, il l'emmène dans des endroits où elle ne pense ne plus jamais aller. Ils s'aiment, c'est beau l'amour, n'est-ce pas ? C'est beau quand elle tombe enceinte, c'est beau quand ils se chouchoutent. Les Coyle, une mensonge amoureux, tout va trop bien. Catherine a des complications, lors de sa grossesse, elle souffre, Andrea ne sait pas quoi faire, puis, elle accouche, tout le monde est heureux, tout le monde sourit à la petite princesse. - Il faut lui donner un nom ? Alors Candide, comme le livre de Voltaire. - Ce livre, sa mère le chéri, chaque mois, elle le lit un peu, elle lui lit, mais elle n'aime pas, elle ne comprend pas trop. Et puis, Candide, c'est idiot, c'est un nom de garçon, Candide, c'est vieux aussi, alors, son père lui révèle son deuxième prénom, Manael. Elle le regarde, attentivement, et il lui explique, que c'est le nom de son meilleur ami, celui qui a donné un poumon à sa mère. - Maman, tu as un poumon d'un autre ? - Question innocente pour révéler un passé encore inconnue à la petite, oui, maman a subi une greffe, elle a été malade, maman, elle a eu un cancer du poumon, mais ça va mieux, Manael lui a donné un poumon, car lui, il a eu un accident de voiture, et il n'a pas survécu. Elle regarde le sourire de sa mère, elle touche du bout des doigts et elle décide que maintenant, c'est Manael, par ce qu'elle veut faire comme lui, donner une partie d'elle pour qu'une autre personne vive. Et qu'elle heureuse. Mais être heureuse, ça dure le temps de dire la phrase, tout le monde le sait. On est pas heureux du premier coup. Sa mère tombe dans une récidive, le cancer est violent, il la mange petit à petit, doucement, ils quittent la Grande Pomme pour la ville natale de maman, Cherokee. Elle en veut un peu à sa mère, elle n'a pas d'amis ici, mais elle comprend vite que la vie ne nous donne pas l'amitié et l'amour sans en payer le prix. Sa mère va mourir, et elle va la seule avec la vie ! Elle retient ses larmes, elle prend son dernier soupire. Madame Catherine Coyle est morte, à vingt-deux heurs quarante-trois, le vingt-et-un décembre. Elle n'a plus de mère, elle a treize ans, elle n'a pas encore eu ses première règles, elle n'est pas encore tomber amoureuse et personne pour lui dire comment faire. Non, elle ne s'entend pas trop avec son père depuis la maladie de sa mère, elle apprendra seule. Et c'est ce qu'elle fait, pendant trois ans. Elle apprend à vivre seule entre sa maladie, l'anorexie, les cris de son père, les premiers amours ... D'ailleurs, elle est tombée amoureuse, une fois, elle a tout donné, chaque partie d'elle-même; pour finir se retrouver sur le carreau une fois lui avoir offert sa première fois. Elle a seize ans, et elle a raté sa vie. Son père ne l'aime plus, elle est une ancienne anorexique, elle s'est faîte avoir au jeu de l'amour et du hasard, et la voilà à seize ans, seule. Elle est seule, alors, elle se forge, elle se protège, elle blesse les gens, tout ceux qui arrivent, rose à la main, elle les repousse, elle est dure, elle se protège des autres, d'ailleurs, au bal du lycée, en terminal, elle ne s'y est jamais rendu, elle a préféré diner seule avec son chat. Le bal signifie la fin de l'année, la fin de l'enfance, elle a dix-huit ans, et elle est prise dans une faculté de médecine, pas loin. Elle est heureuse, elle dit à son père, il hurle sur tout les toits, elle n'aura plus un franc, elle n'aura plus rien de lui, elle devra payer un loyer pour vivre dans sa maison, elle le regarde, un peu perdue, elle est sa fille, non ? Et elle a droit au traitement d'une étrangère. Elle le regarde, elle demande pourquoi ? Il ne dit rien, il la toise, il a regarde comme si elle est une autre fille, comme si elle n'est pas sa fille, à lui. Puis, il lui propose un boulot, dans une maison close, la sienne. Elle le regarde, abasourdie. Elle n'est pas une fille de joie ! Elle n'est pas ça, alors, il la gifle, une fois, deux fois, trois fois. Il la gifle, une dernière fois, il sourit sadiquement, elle se met à courir, elle tombe, il se met au-dessus d'elle, et lui prend ce qui lui reste d'humanité. Pour le peu qu'il lui reste. Elle se retrouve, nue, à la fin, elle le regarde, il part. Elle travaille pour lui, depuis, elle a peur de son père, et elle le déteste. Elle regarde sa vie, à vingt-et-un ans. Elle a grandi, et souffert sans sa mère. Elle a perdu une part d'elle-même, elle fuit l'amour, l'amour, elle le donne à ses  idiots qui ne la voit que comme un objet. Elle ne fuit pas, car si elle le fait, il lui fera payer. Le grand héritier Andrea Coyle est une belle ordure, trafic, maison close, et incestueux par le même occasion. Elle n'a pas d'amis, ou très peu. Elle n'a pas le temps, entre les cours, et l'esclavagisme de son père, elle ne sait pas, dans tout les cas, s'il a des amis, ou non. Ce qu'elle sait, c'est qu'elle est trop cassée pour avoir un ami, ou tomber amoureux.