❝ Diary :
Don't let me go ❝ Âge : 28 ans ❝ Situation : Instable ❝ Métier : Aucun pour l'instant ❝ Lettres postées : 116 ❝ En ville depuis : 01/07/2013
Sujet: Leven ▲ I remember years ago Mar 2 Juil - 14:21
Leven Erin Woodley
の IDENDITY CARD
Cherokiens, Cherokiennes, laissez-moi me présenter, je m'appelle Leven Erin Woodley mais ici, mon surnom c'est Levy. Je suis né(e) un certain 2 juillet durant l'année 1985 dans cette magnifique ville qu'est Edimbourg, capitale de l'Ecosse. Oui oui, si vous savez compter sur vos petits doigts j'ai 28 ans. Je ne vis pas dans un carton, bien au contraire, pour payer tout ça je suis sans emploi pour le moment ce qui fait que mes revenus sont plutôt pauvres, je touche une aide du gouvernement. On dit de moi que je suis détraquée, imprévisible, sincère, naïve, impulsive mais aussi fragile, à fleur de peau, joueuse, maniaque et pleine de tic ... de ce fait je fais partie des groupe. On m'arrête souvent dans la rue pour me dire que je ressemble à Crystal Reed, mais franchement, je suis plus belle !
の THIS IS WHO I AM
Dois toujours remettre les choses droites, bien alignées ↬ Se laisse emporter très vite sans aucune raison apparente ↬ Aragnophobe et agoraphobe ↬ Il ne vaut mieux pas laisser d'objets dangeureux à sa porté lorsqu'elle est en transe ↬ A une seconde personnalité totalement incontrôlable ↬ Adore les Montécarlo, vous savez les jeux à pince des fêtes forraines ↬ Ne sait pas comment se tenir en société car elle est complétement marginale ↬ Elle adore les coupe de pêche melba avec beaucoup de chantilly ↬ La musique peut la calmer et parfois même la ramener à son état normal ↬ Elle a peur de se faire rejetter à cause de sa différence, les gens sont effrayés quand ils connaissent son passé ↬ Son grand frère lui manque atrocement ↬ Elle adore prendre des bains ↬ se laisse prendre au jeu du fredonnement sous la douche ↬ adore l'odeur du bitûme mouillé après une averse ↬ est athée ↬ a des pensées morbides ↬ ne s'estime que très peu ↬ n'a pas de téléphone portable pour le moment ↬ a un penchant pour les tartes à la fraise, les charlottes aux framboises ... Une petite gourmande quoi ↬ Peut paraitre naïve parfois ↬ N'a pas vraiment eu d'adolescence aussi parfois elle a des réactions d'une adolescente prépubère ... Ne lui en tenez pas rigueur ce n'est pas de sa faute ...↬ S'émerveille d'un rien.
の BEHIND THE MIRROR
PSEUDO ↬ Twiks ÂGE ↬ 21 ans PRÉSENCE SUR LE FORUM (?/7) ↬ 6/7 PAYS ↬ France SCÉNARIO/INVENTE ? ↬ Inventé QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM ? ↬ Je pense pouvoir dire qu'il est génial ^^ OÙ AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? ↬ Dans ma tête MOT POUR LA FIN ↬ Have Fun CREDIT ↬ Tumblr
Dernière édition par Leven E. Woodley le Lun 8 Juil - 12:18, édité 2 fois
Leven E. Woodley Admin
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Sujet: Re: Leven ▲ I remember years ago Mer 3 Juil - 7:29
▲ MY DEAR STORY
Marie, native d’Edinbourg en Ecosse, est une jeune femme dynamique et prudente. Hugh, jeune pompier est un homme simple et protecteur. Un jeune couple fou amoureux l’un de l’autre qui laisse s’écouler la vie tel un long fleuve tranquille. Ils font tout dans les règles de l’art. Ils marièrent après quatre ans de vie commune, ils emménagèrent par la suite dans une belle maison. Mais il leur manquait quelque chose d’indispensable à leur bonheur et leur bien-être. C’est Nadia qui mit le doigt dessus : un bébé. Il ne manquait plus qu’une famille à fonder pour être au comble du bonheur. C’est alors devenu une mission pour ce jeune couple. A 23 ans chacun, durant six mois ils ont tenté d’avoir un enfant sans relâche, partout, tout le temps. De vrais lapins ! Et enfin le test a viré au rose. Nadia était enfin tombée enceinte. La grossesse fut longue mais amusante. Ils ont tout acheté pour leur bébé. Les amis, la famille, tout le monde était heureux pour eux. Après quatre mois, ils apprirent qu’ils attendaient une petite fille. Le plus beau cadeau pour Marie qui en avait toujours rêvé. La fin de la grossesse commençait à se faire attendre et finalement … Ca y est aujourd’hui c’est le grand jour pour la jeune femme, elle va accoucher de son tout premier enfant ! Je ne vous parle pas de l’état du futur père, à le voir on dirait que c’est lui qui va accoucher. Il fait la respiration du petit chien, il serre fort la main de sa femme. Bref c’est un jeune couple et ils sont beaux à voir. D’ailleurs si l’on regarde bien dans les couloirs, il y a des infirmières qui se bidonnent, elles trouvent ça si mignon. Mais pour le bien de son mari, Marie préfère qu’il reste dehors à l’attendre. Elle lui affirme qu’elle s’en sortira très bien toute seule et que ça ne prendrais pas longtemps. Et elle a tenu sa promesse ! En l’espace d’une heure le travail était terminé et le bébé était posé dans les bras de sa mère plus que fatiguée. Hugh était autorisé à entrer à présent pour retrouver sa tendre épouse et son bébé. D’un commun accord, ils ont décidé d’appeler leur petite Leven. Maman et papa sont comblés, le service médical souhaite faire quelques examens avant de laisser la famille Woodley s’en aller dans la chaleur du mois de juillet. Deux jours plus tard, tout est bon, tout est parfait, Marie va parfaitement bien et la petite Leven est en parfaite santé. Les médecins sont sûrs qu’un bel avenir s’offre à cette petite qui aura la chance de grandir dans une famille aimante. Mon retour à la maison fut tout ce qu’il y a de parfait. J’étais la plus heureuse de toutes les petites filles. Mes parents étaient très présents pour moi. Ma mère a décidé d’arrêter son travail pour pouvoir m’éduquer comme elle le souhaitait et non via une nourrice aux idées obsolètes. A ce qu’il parait, je n’étais pas le genre de bébé chiant. Je pleurais évidemment mais pas pour embêter. J’étais un bébé qui rigolait beaucoup, chatouilleur et très gourmand. J’avais de ces joues ! Bon dieu on aurait dit un hamster qui aurait caché trois ou quatre glands dans la bouche ! Et mes cuisses … Mon dieu, mes cuisses ressemblaient à deux petits kebabs. Mais bon, j’étais en bonne santé, dans une famille parfaite et j’étais bien. Mes parents étaient un peu hystériques à chaque fois que je faisais quelque chose de nouveau. Ils avaient toujours sur eux leur appareil photo et leur livre de bébé dans lequel ils notaient tout ce qu’il m’arrivait. C’est ainsi que j’ai perdu ma première dent le 26 juin, que j’ai fait mes premiers pas dans le jardin le 21 décembre, mon premier bobo c’était le 15 mai, j’étais tombée contre le mur en crépis du salon, j’étais salement amochée ! Bref ainsi de suite en passant par la première fois que je faisais pipi dans un pot, que je touchais un animal, que je me voyais dans la glace, que je jouais avec un autre enfant … Bref tout est retracé et accompagné de photos plus humiliantes les unes que les autres … Oh un détail affreux, le look des années fin 80 était tout simplement hideux. A cette époque j’étais déjà très attentive à la musique. Mes parents ont gardé une vidéo de moi dans la voiture en train de danser dans mon fauteuil auto. C’est vrai que quand je la regarde je la trouve marrante. L’année de mes deux ans, je dis mon premier mot. Quelle euphorie à la maison ! Mais ce n’était pas « papa » ou « maman ». Non c’était bien mieux que ça : « ketchup ». Problème pour mes parents, pire qu’un perroquet, je le répétais sans arrêt ! Au réveil, à table, devant la télé, en jouant … Bref tout le temps étant donné que je ne connaissais que celui-là. Quel soulagement pour mes parents quand enfin j’appris un second mot, puis un troisième et ainsi de suite. Mais malgré tout, ketchup reste mon préféré. Une fois, alors que ma maman m’emmenait avec elle pour aller faire les courses, elle me coinça les doigts. J’avais deux ans et demi à peu près, elle était pressée et me posa à l’arrière de notre monospace, m’attacha dans mon siège auto et ferma la porte coulissante de la voiture. Mais manque de chance pour elle et pour moi, j’avais eu la judicieuse idée de poser mes délicates mimines sur le rebord. Evidemment j’ai immédiatement hurlé, ma mère paniquée est partie chez notre voisine qui est médecin. Après une très brève auscultation, la voisine se mit à rire face à l’état catastrophé de ma mère. Elle lui explique que les os des bébés n’ont pas encore poussé au niveau des doigts. Ainsi elle m’avait simplement pincé la peau et rien de plus. Plus de pleurs que de mal comme on dit. C’était le quotidien de ma vie, mes parents étaient jeunes et j’étais leur premier enfant, ils n’y connaissaient rien et découvraient tout avec moi, y compris le bonheur auquel ils aspiraient. Le 3 septembre 88, c’était un grand jour pour toute la famille. Maman m’avait levée tôt pour me préparer, elle m’avait coiffé, habillée, bref j’étais prête. Mon père avait pris sa journée pour l’occasion. C’était mon premier jour d’école. J’allais à la maternelle. Mon premier jour d’école. Il était bien aussi loin que je m’en souvienne. Un jour tout ce qu’il y a de plus normal. Un jour où tu fais des tonnes de rencontres, un jour où tu te dis que tu en veux des milliers comme ça. Mes parents étaient soulagés car je ne faisais pas de crises atroces lorsqu’ils me laissaient à l’école. J’aimais coller des gommettes, j’aimais faire du coloriage, j’aimais écouter des comptines et les chanter avec la maitresse. Et par-dessus tout, j’adorais jouer aux Barbies avec mes copines. C’était mes meilleures amies de toute la terre entière et même de l’univers ! Il y avait Trish, Gemma, Madison et ma préférée Romy. Ma Romy c’est la meilleure du monde je l’aime trop. Je suis sûre qu’on sera les meilleures amies pour la vie. On faisait la course avec nos tricycles, on regardait les Walt Disney et on pleurait ensemble, on a eu nos premières punitions, les premières dictées bref on a tout fait ensemble. La vie était rose, j’aimais tout ce que j’avais autour de moi. Mais alors que nous étions en classe de CM1, une petite bombe percuta ma tranquille vie. Quand on rentrait de l’école avec le bus, je vis ma maman et celle de Romy devant la maison. Elles étaient en train de parler assez sérieusement, les sourcils froncés, les bras croisés sur la poitrine. C’était étrange et avec Romy on se regarda. Qu’est-ce qu’elles pouvaient bien se raconter toutes les deux ? Lorsqu’elles remarquèrent notre présence, c’est un peu gênée que ma maman s’agenouilla pour se mettre à notre hauteur. Elle nous expliqua avec des mots simple que Romy était obligée de déménager loin, en Floride pour des raisons de santé de son papa. « Mais je veux pas que Romy s’en aille moi … » Je prenais mon amie dans mes bras, me disant que si je ne la lâchais pas elle ne partirait pas. Mais maman me pris dans ses bras et la maman de Romy l’emmena. Il y avait un camion de déménagement devant sa maison. C’était pour tout de suite. Je me mis à pleurer toutes les larmes de mon petit corps, repoussant ma mère pour aller retrouver ma Romy mais elle tient bon et ne me lâcha pas. Je vis avec effroi la voiture de ses parents emmener ma meilleure amie loin, très loin de moi. Je sus que je ne la reverrais jamais. « Ne t’en fais pas Leven, tu la reverras. Et puis tu en as d’autres des copines. » « Elles sont nulles à côté de Romy. » Après cet épisode douloureux pour moi, je sombrais dans une sorte de petite dépression dû au départ de mon amie. Je ne voulais plus parler à personne, je me renfermais totalement sur moi-même, évitant tout contact. Et pire j’envoyais balader tout le monde. Je ne voulais de nouvelles copines, je voulais Romy. Il m’arrivait de rester planter des heures devant sa maison. Il y avait de nouvelles personnes dedans avec une petite fille. Mais elle était moche, elle était méchante et elle avait des lunettes. Ca ne sera jamais mon amie. Pour mes huit ans, le jour de mon anniversaire pour être exacte, Tata Monique m’offrit un cadeau spécial. C’était une boîte en ferraille. Je la regarde incrédule, ne comprenant pas son geste. « C’est une boîte qui te suivra toute ta vie ma petite. Mets-y tout ce que tu aimes le plus au monde. » « D’accord Tata ! » Je courrais dans la cuisine, ouvrit le frigidaire et en sorti le tube de ketchup pour le mettre dans la boîte en métal. C’est ainsi que cette boite à gâteau ne me quitta plus jamais. Je dormais avec, j’allais à l’école avec. Bref elle était devenue mon essentiel.
J’ai grandi comme n’importe quelle petite fille de mon âge. Toujours collée avec ma boîte à gâteaux toujours un peu plus remplie chaque année. C’est au lycée que ma vie à commencer à se gâter. Je me suis rendue compte que j’étais légèrement différente des autres. Disons que j’avais des phases durant lesquelles je ne voulais voir personne, être seule, au calme et dans le noir. Sauf que l’instant d’après je ne supportais plus la solitude et me ruais vers de potentiels amis. Mes parents, inquiets, ont décidé de me faire consulter un psychologue. Dès la première séance il diagnostiqua un trouble de la personnalité bénin. Mes parents accusèrent le coup mais fit comme si de rien n’était. J’étais toujours la même Leven, joyeuse et souriante, sauf que l’instant d’après je suis totalement différente, introvertie. En aucun cas rejetée, ils ont tout fait pour m’aider mais malheureusement, cette schizophrénie devenait de plus en plus envahissante, de plus en plus malsaine. Il est arrivé à mes parents de rentrer dans ma chambre alors que j’étais dans le noir, j’étais en boule sur mon lit et je marmonnais des phrases au sens morbide. Paniqué, ils m’emmenèrent le lendemain matin chez le même psychologue. Ils expliquèrent ce qu’ils avaient vu, entendu et leur peur. En professionnel, il tenta de calmer mes parents au bord de la syncope. Mais le diagnostic est sans appel, je suis clairement schizophrène et ma seconde personnalité est devenue malsaine : il faut me soigner. Ce qui choquait le plus mes parents c’est que mes deux univers étaient totalement différents. Ils avaient du mal à gérer mes sautes d’humeur. J’ai réussi à avoir mon diplôme, ce fut un soulagement pour mes parents de savoir que malgré ma maladie, je n’avais pas perdu mes capacités mentales. Ils étaient si fiers … Voir cette joie dans leur yeux éloigna pour un temps ma maladie. Suite à une nouvelle séance chez le docteur, il expliqua une découverte intéressante à mes parents. Il se trouve que ma maladie reflète mes angoisses, s’accommode à mes pensées, mon stresse, ma joie et autre. Aussi, dès lors que tout se passe bien, il y a peu de chance que je dérive, en revanche si je suis dans un état de pensées négatives je ne répondrais plus de rien. Il leur expliqua qu’il y avait un moyen de me calmer. Me rappeler. Nous avions pour habitude, avec mes parents, d’appeler mon autre moi Gemma. Aussi quand c’est elle qui est présente et non moi Leven, ils devaient tout faire pour me rappeler. Ce n’était pas évident car Gemma se montre de plus en plus agressive avec le temps.
Avec cette maladie, à l’instar d’une épée de Damoclès qui peut nous tomber dessus à n’importe quel moment, nous sommes sans arrêt sur nos gardes, guettant un éventuel pêtage de plombs. Malheureusement pour ma famille, ce jour néfaste arriva. Alors que j’étais à la fac, une jeune bimbo, de deux ans mon ainée a pris connaissance de ma maladie. Elle m’a humiliée publiquement. Comment ? Rien de plus simple, elle a réussi à me voler ma boîte en métal qui était toujours dans mon sac. La brandissant tel un trophée elle me provoque. « Alors Leven, on trimbale toujours sa petite boite à gâteau ? », « Rends la moi Shana. » Elle rit, non elle glousse comme une pintade. « Non je ne crois pas. J’ai bien envie de voir à quoi tu ressembles quand tu perds le contrôle de toi-même. Allez, dévoile nous ta Gemma. » Elle avait dit le nom de mon double … Comment pouvait-elle être au courant de ça ? Je sens dans mon estomac mes boyaux se tordent de douleur, une boule dans la gorge … Je n’arrive plus à parler, j’ai envie de pleurer face à l’assemblée qui s’est maintenant attroupée autour de nous deux. Mais je suis une femme forte et, respirant à grand coup j’arrive à me calmer. « Ecoute la pintade de service, rends moi la boîte ou je te jure que je t’arrache les cheveux. » Bon Gemma ou Leven je reste une personne impulsive et violente. Elle n’a pas aimé le mot pintade, heureusement, c’était le but recherché. Je sais que je si je reprends l’avantage sur cette situation pathétique, je ne câblerai pas. Aussi je tente tant bien que mal de jouer de la répartie. Malheureusement pour moi, l’intelligence de mon ennemie n’est pas suffisamment développée pour percevoir la subtilité de mes piques. Elle finit par me pousser à bout et je perds le contrôle de moi-même. Je sais que ce n’est pas bien mais je ne me contrôle pas, mon esprit est comme absent, je n’ai plus la même vision du monde et en très peu de temps je suis sûr elle, mes mains contre sa gorge et je fais tout pour l’étouffer. « Tiens mange Salope ! » Elle me griffe le visage avec ses ongles parfaitement manucurés mais ça ne me fait rien, je ne ressens plus la douleur : je ne veux qu’une chose, qu’elle crève. Deux gars se jettent sur moi et tentent de me détacher de cette pétasse mais je tiens le coup, je l’agrippe comme si ma vie en dépendait. Finalement, je ne lâche pas et enfin j’arrive à mon but. Je souris, satisfaite de ce que j’ai fait. Tous les autres étudiants sont figés sur place. Deux pimbèches se jettent sur leur défunte amie. Les deux gars qui me tenaient par les épaules me lâchent également, dégoutés par mon geste. Je me baisse, ramasse ma boîte et entreprend de m’en aller. C’était sans compter les flics qui arrivent en trombe et se jettent sur moi. D’autres s’occupent du corps de Shana pendant qu’on me passe les menottes dans le dos. Je souris, j’ai accompli ma mission. C’est ainsi que j’ai été transférée au centre psychiatrique de Cherokee à l’aube de mes 25 ans.
Mes parents m’ont abandonnés, dégoutés et effrayés par mon comportement. Je suis éperdument seule, surtout lors des moments où je suis moi-même. Cela fait maintenant deux ans que je suis dans ce foutu hôpital et je me dis que la seule façon dont je sortirais de cet enfer se sera les deux pieds devant. Un jour, j’ai attaqué sauvagement une jeune infirmière qui s’est trop approchée de moi, elle puait la peur et la méprise. Je l’ai mordu et griffée à sang. L’heure d’après j’étais dans une cellule capitonnées du sol au plafond, portant ces horribles camisoles de force. Lorsque Gemma me fou la paix, je pleure. Ma vie est un cauchemar et je ne sais comment m’en sortir, comment me sortir de là. Ne comprennent-ils pas qu’en me laissant ainsi dans cette pièce sans lumière c’est m’enterrer un peu plus ? Je fus reçue par un médecin compréhensif, doux, forcément j’étais calme. Il comprit ma détresse et décida de me placer dans une cellule moins … Agressive mais je devais néanmoins garder la camisole. Si je souhaitais m’en débarrasser, je devais le mériter. Aussi, deux infirmiers me conduisirent à ma nouvelle chambre. Sur le chemin, je croisais un homme. Il devait avoir la trentaine et il avait quelque chose dans son regard qui me fit quelque chose. Puis je disparu dans le couloir. Je repensais à lui durant mes jours de repos, lorsque j’étais enfin seule dans ma tête. Puis un beau jour, très exactement pour mon anniversaire, le Docteur Gilbert, le seul qui me comprend, a décidé de me laisser sortir quelques heures en ville par jour pour tester ma vie en communauté après tout ce temps à avoir été enfermée. J’étais si heureuse … J’aurais le droit de sortir dans deux jours. J’ai tellement hâte !